** THIS IS SERIOUSLY DELICIOUS **: octobre 2012

°Cowgirl in the sand°

Hello cowgirl in the sand, Is this place at your command
Can I stay here for a while
Can I see your sweet sweet smile
Old enough now to change your name
When so many love you is it the same?
It's the woman in you that makes you want
to play this game.
Hello ruby in the dust Has your band begun to rust
After all the sin we've had
I was hopin' that we'd turn back
Old enough now to change your name
When so many love you is it the same
It's the woman in you that makes you want
to play this game.
Hello woman of my dreams
This is not the way it seems
Purple words on a grey background
To be a woman and to be turned down
Old enough now to change your name
When so many love you is it the same
It's the woman in you that makes you want
to play this game.
(mr neil young)

°Dance me to the end of love°

Dance me to your beauty with a burning violin
Dance me through the panic 'til I'm gathered safely in
Lift me like an olive branch and be my homeward dove
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love
Oh let me see your beauty when the witnesses are gone
Let me feel you moving like they do in Babylon
Show me slowly what I only know the limits of
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love
Dance me to the wedding now, dance me on and on
Dance me very tenderly and dance me very long
We're both of us beneath our love, we're both of us above
Dance me to the end of love
Dance me to the end of love
Dance me to the children who are asking to be born
Dance me through the curtains that our kisses have outworn
Raise a tent of shelter now, though every thread is torn
Dance me to the end of love
Dance me to your beauty with a burning violin
Dance me through the panic till I'm gathered safely in
Touch me with your naked hand or touch me with your glove
Dance me to the end of love
(sir leonard cohen)

Les enfants terribles, roman de Jean Cocteau (1889-1963), roman provocateur et cruel, il respire aussi la poésie et la sensibilité. Il traite de l’adolescence et présente plusieurs thèmes appartenant à la mythologie personnelle de Cocteau.. Il existe une adaptation cinématographique de l’œuvre réalisée par Jean-Pierre Melville en 1950. Les dialogues ont été écrits par Cocteau. Ce dernier a également choisi la musique : le concerto pour piano en la mineur de Jean-Sébastien Bach.

Cocteau a écrit son livre en moins d’un mois alors qu’il était en convalescence à la clinique de Saint-Cloud pour cause de désintoxication. En effet, touché par la mort de Raymond Radiguet, il se serait consolé dans l’opium.

Une journée à Londres, dans les beaux quartiers. Les destins convergents de quelques âmes errantes. Un roman étrange.
Tôt le matin, tard le soir, Clarissa Dalloway se surprend à écouter le clocher de Big Ben. Entre les deux carillons, une journée de printemps, une promenade dans la ville, le flux des états d'âme et le long monologue d'une conscience. Clarissa tente " de sauver cette partie de la vie, la seule précieuse, ce centre, ce ravissement, que les hommes laissent échapper, cette joie prodigieuse qui pourrait être nôtre ". Et pourtant résonne déjà dans ce livre, le plus transparent peut-être de l'œuvre de Virginia Woolf, comme la fêlure de l'angoisse ou le vertige du suicide.

Il est toujours intimidant d'approcher les monuments littéraires, ces "livres culte" héritiers d'une génération, d'une époque mythique : la "Beat generation" comme elle s'est baptisée. En d'autres termes la littérature américaine des années 50/60, contestataire, immorale et souvent hallucinogène, dont Hubert Selby Jr fut l'une des grandes voix, plébiscité aussi bien par Burgess et Beckett que par Lou Reed ou David Bowie... Tour à tour encensé, haï, censuré par les tribunaux britanniques puis marginalisé de son fait (il a vécu la fin de sa vie seul et quasiment anonyme à Los Angeles), il est une référence incontournable de nombreux jeunes auteurs actuels. Ecrit en 7 ans, Last Exit to Brooklyn paru en 1964, est un premier roman sorti du "bas-ventre de New York", "un boulet de charbon rougeoyant arraché à l'enfer de l'âme humaine" qui lui a valu, dès sa sortie d'être comparé à Céline. Dans ce recueil de six nouvelles, Selby raconte non pas le rêve américain rose et clinquant mais la réalité des quartiers sordides où les déshérités tentent de trouver une issue de secours, une "exit", à l'impasse de leur vie.

Façon Jules et Jim, voici l'histoire d'une fantastique virée glauque à travers l'Amérique des années 60. Ils sont trois dans une voiture pour aller exécuter un plan conçu sous l'emprise de l'alcool. On trouve d'abord « il » ou « je » ou plus simplement Jim Harrison qui est le narrateur, poète perdu dans ses rêveries béates et son amour de la pêche ; puis Tim, le grand balafré revenu du Viêt-nam, rongé par les drogues et abruti de violence ; enfin Sylvia, la compagne de Tim. Convaincus du bien-fondé de leur « mission », ils se mettent en route vers le Grand Canyon pour faire sauter un barrage qui, selon eux, nuit à la reproduction des truites. La voiture regorge d'alcool, de munitions, de drogue et de dynamite. Le résultat dépassera en horreur tout ce qu'ils pouvaient imaginer…

A collection of writings on rock and roll, youth culture of the 1960s and 1970s, the formation of the White Panthers and a myriad of other rants and reviews, this book is a freakin' manifesto of the times. Naturally, some of it is dated in terms of context and the language overblown at times, but the discussions of the potential of culture to change people's thinking and the corporate world's understanding of that still ring true. Any modern rock or hiphop artist who really believes in the power of music to change the world should read this book. And, even more importantly, they should heed this book! So should those who listen and dance.

C’est une histoire simple, lente, presque statique. Celle de Lin, femme ordinaire ou presque, mère de famille, amie fidèle, et danseuse de renom. Une femme comme les autres dont la vie semble aller pour le mieux : l’amour, le bonheur familial, l’aisance matérielle. Un mari qui l’aime et la désire – et inversement. Bref le verni parfait de la famille idéale, qui pourtant craque lentement au fil des pages. Tout semble aller à la perfection et pourtant rien ne va, ou alors de travers. Pourquoi ? L’expression chaotique d’une solitude indicible, la création progressive d’une vie parallèle (famille d’un côté, métier-passion de l’autre). Nancy Huston décrit des gestes. Glisse du sens là où il ne devrait pas y en avoir. Crée le décalage.

This is a book that students of architecture will want to keep in the studio and in their backpacks. It is also a book they may want to keep out of view of their professors, for it expresses in clear and simple language things that tend to be murky and abstruse in the classroom. These 101 concise lessons in design, drawing, the creative process, and presentation—from the basics of "How to Draw a Line" to the complexities of color theory—provide a much-needed primer in architectural literacy, making concrete what too often is left nebulous or open-ended in the architecture curriculum.

Je viens de finir un roman de Hemingway:
"Le soleil se lève aussi"...

Il raconte l'histoire d'un Américain, Jake Barnes, vivant en France car travaillant à Paris en tant que journaliste. Entre un amour inabouti et une amitié plus que pesante, Jake est un héros discret et émouvant. Le roman dresse un beau portrait du Paris des écrivains de l'entre-deux-guerres ainsi que des fameuses fêtes de San Fermin à Pampelune où une majeure partie de l'action se joue. Cette nouvelle a rendu Hemingway célèbre, elle a inspiré de nombreuses jeunes femmes à travers les Etats-Unis à porter les cheuveux courts et des pulls, comme Brette Ashley - et de se comporter comme Brette.

"J'ai 34 ans, tu sais. Je ne veux pas être une de ces garces qui débauchent les enfants." (...)

"City of Quartz - Los Angeles, capitale du futur" by Mike Davis
Rythmé par un va-et-vient permanent entre culture et société, entre réel et imaginaire, entre passé et présent, City of Quartz explore le destin de Los Angeles à travers son urbanisme et son architecture, ses élites politiques et économiques, ses intellectuels et ses artistes, sa police et sa multiethnicité.
Pétrie de mythes hollywoodiens et de contradictions écologiques et sociales, la mégapole L.A. y est décrite comme le prisme grossissant permettant de saisir certaines tendances lourdes de la société américaine privatisation grandissante des espaces publics, séparatisme fiscal et résidentiel des possédants, polarisation sociale et économie de la drogue, développement des dispositifs de sécurité et de surveillance.
Paradigme de l'Extrême-Occident, Los Angeles nous parle aussi des virtualités de notre avenir social et urbain. Le livre de Mike Davis est désormais un classique de la sociologie urbaine.

After à fortnight Anthony and Gloria began to indulge in "practical discussions", as they called those sessions when under the guise of sever realism they walked in an eternal moonlight.
"Not as much as I do you," the critic fo belles-lettres would insist. "If you really loved me you'd want every one to know it."
"I do," she protested, "I want to stand on the street corner like a sandwich man, informing all the passers-by."
"Then tell me all the reasons why you're going to marry me in June."
"Well, because you're so clean. You're sort of blowy clean, like I am. There's two sorts, you know. One's like Dick: he's clean like polished pans. You and I are clean like streams and winds. I can tell whenever i see a person whether he is clean, and if so, which kind of clean he is."

Got it?
(The beautiful and damned, F. Scott Fitzgerald)

lundi 29 octobre 2012

DO YOU COCOON?